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GENEVE – Initiative Climat urbain

Un groupement d’associations actives dans le domaine de l’environnement a lancé l’initiative Climat urbain pour lutter contre le réchauffement en ville et promouvoir des espaces publics conviviaux.

Nous faisons le point avec Thibault Schneeberger, coordinateur Romandie de l’association actif-trafiC.

1. Que propose votre initiative ?

L’initiative Climat urbain s’attaque aux causes et conséquences du changement climatique. Elle vise à diminuer le trafic motorisé et ses émissions de CO2, et à lutter contre les îlots de chaleur urbains en transformant des surfaces dans l’espace public. L’initiative réduira l’espace dédié aux voitures en transformant 1% de la voie publique chaque année pendant 10 ans pour le réaménager pour moitié en espaces verts et arborés et pour moitié en faveur des mobilités durables. La première mesure sert à rafraîchir la ville et la seconde à favoriser la marche, le vélo et les transports publics. L’initiative s’appliquera sur le territoire des 13 communes-villes du canton et suspendra pour son application la très contraignante compensation obligatoire du stationnement. Genève subit très fortement le réchauffement climatique : avec +2,5°C en 2030 et +4,5°C en 2050, elle sera l’une des villes au monde les plus touchées. Or, faire baisser la température ne peut se faire efficacement qu’en dés-imperméabilisant les sols, en mettant de la végétation et en réduisant le nombre de moteurs en circulation.

2. Quels enjeux pour les locataires ?

Les locataires qui vivent à proximité des grands axes routiers subissent de plein fouet les nuisances sonores dues au trafic motorisé : plus de 120’000 personnes dans le canton (près d’un quart de la population) sont exposées à un bruit supérieur aux valeurs limites légales, dont une part importante est au-delà du seuil d’alarme. Réduire le trafic motorisé est donc un enjeu majeur de santé publique. À l’avenir, les périodes de canicule rendront la vie en appartement très difficilement supportable si l’on ne rafraîchit pas la ville. Transformer l’espace public pour le rendre plus agréable pour toutes et tous profitera avant tout à celles et ceux qui n’ont pas de jardin privé ou de résidence secondaire. La rue, c’est le jardin du locataire ! En Ville de Genève, 41% des ménages vivent sans voiture (28% dans le canton), et la tendance à la démotorisation continue à se poursuivre. Les locataires ont donc tout intérêt à débarrasser au maximum les rues privatisées par des véhicules motorisés privés pour se les réapproprier et faire un usage collectif, partagé et convivial de l’espace public.

Pour plus de renseignements et pour signer l’initiative Climat urbain : www.climat-urbain.ch

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